Entre l’expertise médicale et l’autonomie du patient – guider la discussion de niveau de soins en gériatrie pour réduire les conflits

Le niveau de soins regroupe le plus fréquemment la réanimation (ou massage) cardiaque, l’utilisation de traitements sous respirateur aux soins intensifs, les traitements antibiotiques et les traitements en soins palliatifs, entre autres. C’est un consentement à priori qui est obtenu, au cas où un malade se détériorerait au point de devenir inapte et que les proches ne peuvent être joints. Plusieurs philosophes ont écrit sur la manière d’obtenir ou non un consentement aux soins. La théorie du consentement libre et éclairé (TCLE) est apparue en réponse au paternalisme classique, puis le paternalisme libertaire a été ensuite élaboré en réponse à la TCLE. L’importance des notions d’autonomie et d’expertise varie selon les théories. Aussi certains éléments teintent la décision ou la vision des professionnels qui appliqueront le niveau de soins. Nommons entre autres : les comorbidités du patient, sa qualité de vie, la futilité des traitements, le vitalisme et l’émotivité. Par notre recherche qualitative en éthique appliquée et empirique, ainsi que dans l’optique de l’éthique du consensus, nous avons pu déterminer que l’expertise-bienfaisante, tout comme la qualité de vie étaient des concepts qui permettaient de réduire les conflits, contrairement au vitalisme et à l’émotivité (surtout des familles).

Le docteur Félix Pageau (MD, FRCPC, interniste-gériatre) a débuté en 2016 une maîtrise en philosophie avec un mémoire en éthique appliquée à la médecine gériatrique. Il est notamment chercheur au CEVQ, membre du Comité national d’éthique sur le vieillissement (CNEV) et lauréat, en 2020, d’une bourse étudiante de l’IDÉA.

La conférence aura lieu sur Zoom et l’inscription est obligatoire.

Pour visionner la conférence :  https://youtu.be/2_xQoaXjha8