Les pensées figées, l’activité de la pensée qui les dégèle* et l’éthique professionnelle

*Paraphrase de : Arendt Hanna. 2003. « For frozen thoughts that the thinking activity ought to unfreeze ». Responsabilité et Jugement. Paris : Payot, p.198.

Cette présentation voudrait défendre une éthique professionnelle en éducation saisie comme un espace par excellence de recherche et de réflexion, d’inquiétude et non pas de promesse ou d’ingénierie de solutions. Cette inquiétude invoque avec persistance une pensée toujours en mouvement, qui n’est pas figée dans des stéréotypes et qui saisit le professionnel non pas comme un cadre rassurant, de moralisation et d’équilibration obligatoire des tensions, mais comme un espace fécond et fragile, reconnaissant et affrontant le risque dans toute réponse possible. Il s’agit de comprendre que l’éthique professionnelle en éducation devrait promouvoir plutôt la question que la réponse en tenant compte en plus que la question éthique, une fois formulée, ne saurait nous mener vers une solution définitive par rapport à ce que serait l’éthique et que toute « solution » qui concerne les problèmes éthiques étant  hautement complexe devient aussi contestable.  Dans ce cadre, le soutien fourni par la philosophie semble être nécessaire.

Elena Théodoropoulou est professeure en philosophie et vice-rectrice de l’Université d’Egée (Grèce), où elle a fondé et dirige le L.R.Ph.P.A. Elle est fondatrice et coordinatrice du réseau international Re.Phed.en.Prax. Elle mène ses recherches sur la philosophie pratique et ses formes polytropiques, ainsi que sur l’éthique de l’éducation et ses formes appliquées. Professeure invitée dans de nombreuses universités à travers le monde, elle est également membre d’équipes de recherche dans le cadre de collaborations européennes et internationales.

La conférence aura lieu sur Zoom. L’inscription est obligatoire.

Pour s’inscrire : https://bit.ly/34I33pu