Marie-Pier Jolicoeur

Université Laval /

Marie-Pier Jolicoeur est candidate au doctorat en droit à l’Université Laval sous la direction du professeur Pierre-Luc Déziel et de la professeure Mona Paré de l’Université d’Ottawa. Son projet de thèse porte sur la question des solutions juridiques à mettre en œuvre pour encadrer l’utilisation des technologies numériques en vue de protéger la santé et le développement des jeunes enfants. Elle est chercheure-étudiante affiliée au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal (CRDP) et membre du Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits des enfants (LRIDE) et de l’Institut d’Éthique appliquée (IDÉA) en plus d’être assistante de recherche et d’enseignement à la Faculté de droit de l’Université Laval. Elle occupe actuellement le poste de coordonnatrice de recherche pour l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA).

 

Titre de la communication : Des outils juridiques pour répondre aux enjeux du numérique sur la santé développement de l’enfant : l’éthique « by design » et autres réflexions sur l’éthique appliquée au numérique

Résumé : L’environnement numérique offre des opportunités pour réaliser les droits des enfants, mais comporte aussi des risques d’atteintes à ces droits. Je propose, dans le cadre de mes recherches doctorales, de réfléchir à ces enjeux dans une perspective nuancée, en faisant intervenir une réflexion éthique sur l’application des normes à mettre place. Ma démarche portera, entre autres, sur l’effectivité des outils juridiques actuels, mais également sur le droit prospectif. J’entends mobiliser le droit dans sa charge symbolique et contraignante, en réfléchissant au rôle social des géants du numérique comme partie du problème, mais également partie de la solution. Je compte aussi m’intéresser aux normes sociales de l’utilisation des plateformes technologiques ainsi qu’à l’éthique derrière leur conception et leur design. L’éthique du numérique peut, à mon sens, réinterroger certains concepts de l’éthique appliquée afin de les adapter aux spécificités du monde virtuel. Des auteurs comme Lawrence Lessig et Flora Fisher m’inspireront à poursuivre des réflexions amorcées en ce sens. Mes travaux m’ont, jusqu’à présent, amené à penser que la question de l’éthique « by design » peut être mobilisée pour entrevoir une technologie plus respectueuse de la santé et du développement de l’enfant. Dans le cadre de cette communication, j’aimerais intervenir pour présenter le cadre juridique actuel des droits des enfants l’environnement numérique, et échanger avec les membres de l’IDÉA sur ses rapprochements avec l’éthique appliquée.